Au cours des siècles, la chrétienté se développa en même temps que la population augmentait dans nos campagnes. La nécessité d’un lieu de culte s’imposait pour accueillir les fidèles ; c’est ainsi qu’est née la première église de Hadol. Au départ une chapelle fut ajoutée à la Tour qui ne fut point démolie, elle a servi de porche tout en y adjoignant un clocher.

Le grand autel fut consacré en l’an 1508 par J.C., Didier de Christopol, suffrageant de ce diocèse, vicaire dans le pontificat qui officiait. Monseigneur Peregrin a consacré le grand autel de cette église en l’honneur des Saints Adolphe, confesseur et Gengoult, martyr.

Jusqu’en 1875, l’église subit diverses transformations et aménagements et, parce qu’elle devenait trop vétuste, les habitants de Hadol entreprirent de rebâtir tous les murs extérieurs et d’élever le chœur en ogives

Les travaux ont débuté le 2 mai 1787. Les fondations du chœur ont 15 pieds de roi (le pied de roi mesurait 0,324 m), sur 7 de largeur et à leur jonction au pied de la nef, 7 pieds de profondeur

La première pierre a été posée par Mr Noël, chevalier de l’insigne chapitre de Remiremont et bénite par le curé de la paroisse (Mr Duguenot). Les vitraux de la nef ont été achevés le 8 octobre de l’année 1787. Pendant 2 ans, 1787-1789, les artisans, les hommes de métier et les volontaires taillèrent des centaines de pierre de grès trouvées à Buzegney et chacun y laissa la marque du burin visible encore aujourd’hui.

 

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Les ouvriers ne ménagèrent ni leur peine, ni les matériaux puisque l’édifice doubla sa superficie initiale, et le jour de la Fête Dieu 1789, le curé Duguenot y célébra la première messe, tandis que l’église était bénite par Monseigneur Barthélémy Louis Martin de Chaumont, premier évêque de Saint Dié.

On a toujours célébré l’office dans l’église.

Pendant qu’on bâtissait la nouvelle, la messe se disait sous la Tour qui a subsisté pendant les travaux, le chœur étant provisoirement inversé.

On a démoli l’ancienne après la Pentecôte de l’année 1788.

Le Christ en croix qui se situe à l’intérieur de l’église (troisième pilier à droite) qui date de l’an 1693, était placé à l’époque à l’entrée du sanctuaire sous la voûte de la Tour.

Après adjonction, agrandissement et rénovation de l’église, l’ancienne tour fondée en l’an 1005 était toujours debout. Certainement que la population y tenait à cette Tour, elle ne devait pas disparaître, d’ailleurs au XVIIème siècle, le centre du village se nommait Hadol La Tour. Mais en 1887, les habitants fatigués par l’effet choquant qu’elle offrait par sa petitesse et son peu d’élévation consentirent à la reconstruire à neuf afin de la mettre en rapport avec la nouvelle église, telle qu’elle existe aujourd’hui. Sa base servit de support à la construction du clocher avec accès à la tribune.

Toutes les églises de France ont une histoire à nous raconter, elles semblent veiller sur les populations blotties contre elles.

Le clocher de l’église ponctue le temps, il a été au cours des siècles le seul messager du pays. Par le tocsin ou le glas, le carillonnage ou les épousailles, il fut de tous les événements qui jalonnent la vie des citoyens.

En mémoire des générations passées et pour celles à venir, veiller à la maintenance de ces édifices est un devoir que nous devons pérenniser.

H.J

Sources : Archives paroissiales, communales et départementales & Dictionnaire topographique du département des Vosges de Paul Marichal édité par l’Imprimerie Nationale

 

 

A noter : Le toit de l’Église a récemment été rénové car il présentait de nombreux défauts liés à l’âge de la toiture.